Nous rassemblons les questions fréquemment posées ici…
Q: Qu’est-ce que votre définition d’un écolieu?
R: Nous suivons la définition de Global Ecovillage Network, qui est ‘une communauté intentionnelle, traditionnelle ou urbaine qui est consciemment conçue à travers des processus participatifs locaux dans les quatre dimensions de la durabilité (sociale, culturelle, écologique et économique) pour régénérer les environnements sociaux et naturels.’
Q: Qu’est-ce que la permaculture et en quoi vous l’utilisez?
R: La permaculture est un ensemble d’outils pour régénérer la Terre. Nous sommes arrivés sur un sol dégradé, qu’on est en train de faire revivre. Nous avons développé le lieu grâce à un processus de design en permaculture basé sur l’observation des espèces indicatrices, des flux à travers le terrain et de la végétation spontanée. Nous appliquons l’éthique de la permaculture dans nos projets (soin de la terre, soin de l’humain et partage équitable). Par ailleurs, nous utilisons les procédés suivants:
– maraîchage no dig /French method pour la vie du sol
– utilisation de mulch différents
– cultures associées (verger polyculturel, potager, jardin-forêt)
– promotion de la biodiversité dans tous nos projets (jardin, verger, mare en planification)
– …
Si vous voulez des formations ou de la consultance en permaculture, nous offrons ces services par l’intermédiaire de Mycelium Design et des intervenants externes.
Q: Qu’est-ce que la gouvernance partagée et en quoi c’est important pour vous?
R: La gouvernance partagée existe sous différentes formes. Son objectif principal est de partager le pouvoir dans un groupe et de travailler de façon coopérative mais distribuée et efficace. Nous utilisons la sociocratie pour gérer notre structure, nos réunions et nos prises de décision par consentement. La sociocratie est une forme de gouvernance qui promeut une équivalence dans un groupe et qui permet d’aboutir à un résultat optimal pour le groupe où plus personne ne dit ‘non’, où il y a donc consentement. Notre pratique s’inscrit dans la veine de Sociocracy3.0 et SociocracyForAll.
Q: Pourquoi votre lieu est une ferme alors qu’il n’y a pas d’animaux d’élevage?
R: La présence d’animaux est destiné à la mise en valeur du lieu, à augmenter sa biodiversité, à aider à sa mise en culture et aboutir à une forte synergie entre les différentes activités agricoles. Les activités d’élevage ayant pour unique but la production de viande ou sous-produits animaux ne sont pas recherchées, car elle accaparent trop de surface et ne s’inscrivent pas dans une logique écologique de long terme. Nous voulions installer des moutons en 2021, mais vu la présence du loup dans la région des Ardennes, il n’y avait pas d’agneaux disponibles de la race qu’on visait (Shropshire). Les poules arriveront en cours de 2022. Dans le cadre de notre projet d’école sociocratique, nous souhaitons installer des chèvres et des lapins.
Q: Est-ce que votre projet vise l’autarcie?
R: On parle beaucoup d’autarcie en permaculture, mais c’est un fantasme libertaire qu’on ne partage pas. Notre objectif, c’est d’apprendre à cultiver des légumes agroécologiques, des petits et grands fruits et des noix dans notre verger, d’apprendre à faire soi-même un maximum, et à vivre ensemble paisiblement et à impact écologique réduit. Un autre objectif important pour nous, c’est la création de la communauté (résidents, locale, régionale,…). Nous visons une autonomie énergétique à terme, et nous installerons des panneaux PV en 2022. Nous utilisons l’eau de pluie et la biomasse produite sur notre terrain. Si vous avez un intérêt pour discuter des réelles possibilités de culture en autonomie, et du temps, des compétences et des autres facteurs que cela met en jeu, n’hésitez pas à nous contacter. Si vous voulez des formations ou de la consultance en permaculture, nous offrons ces services par l’intermédiaire de Mycelium Design et des intervenants externes.
Q: J’aimerais rejoindre votre projet en tant que résident, mais je ne sais pas si on est un ‘match’. Comment choisissez-vous les personnes qui pourront y résider?
R: Actuellement, nous avons encore quelques chambres libres dans notre colocation. Nous avons un processus pour mettre ensemble les besoins et les possibilités de chacun.e à contribuer au projet. Grâce à ce processus, nous co-construisons le projet, sur les plans pratique et philosophique. Si vous avez envie de rejoindre le processus, merci de nous contacter via ce formulaire.
Q: Comment puis-je contribuer au projet sans y résider?
R: Nous développons divers partenariats avec des associations, des entreprises et des collectivités territoriales. Nous avons aussi un projet d’école sociocratique que vous pouvez découvrir ici. Veuillez entrer vos coordonnées ici ou nous contacter par mail. Pour éviter tout faux départ, ou incompréhension, merci de prendre connaissance du projet sur notre site web. Nous sommes à votre disposition pour d’éventuelles clarifications.
Q: Je souhaite soutenir le projet en tant que bénévole. Est-ce possible?
R: Oui, nous accueillons des bénévoles pendant la semaine et un samedi/dimanche par mois (chantier participatif). Nous accueillons des stagiaires et des Wwoofers pour des période qui peuvent aller de 2 semaines minimum à quelques mois. Pour plus d’informations, abonnez-vous à notre newsletter et contactez-nous par mail.
Q: J’aimerais me lancer dans le projet d’une Tiny House et j’aimerais trouver un terrain pour la placer. Est-ce que je peux le placer chez vous?
R: Notre lieu se situe en zone agricole, donc l’habitat réversible/léger n’est possible par la législation belge sur l’habitat léger que dans le contexte d’une activité agricole animale qui requiert une présence humaine de façon permanente. L’habitat réversible/léger n’est pas une priorité pour nous, mais si vous avez un projet d’installation en maraîchage/herboristerie ou autre entreprise régénérative, contactez-nous pour en parler.
Q: Comment puis-je financer mes moyens de subsistance à la Ferme du Bout du Monde?
R: La ferme du bout du monde est une proposition d’éco-habitat partagé, toute personne qui nous rejoint doit être en mesure de générer ses propres moyens de subsistance. En effet nous ne sommes pas en mesure d’offrir pour le moment d’emplois rémunérés. Il existe aussi la possibilité que l’écolieu héberge les activités économiques de résidents, sous réserve que celles-ci soient cohérentes avec la philosophie du lieu. Pour plus d’infos, contactez nous.
Q: Est-ce que vous acceptez des personnes de façon temporaire (p.ex. caravanes, …)?
R: Non, nous souhaitons des résidents qui s’engagent sur la durée sur le lieu, qui partagent les valeurs et les pratiques collectives du lieu, et qui ont le souhait de construire quelque chose avec nous. On n’a pas les ressources pour accueillir des personnes en situation d’urgence.
Si vous souhaitez être woofer ou bénévole, veuillez prendre connaissance de notre système d’accueil des woofers/bénévoles ici sous l’onglet Participation.
Q: Pourquoi ce nom ‘Ferme du Bout du Monde’?
Le nom Ferme du bout du monde, c’est parce que, peut-être pour vous c’est au bout du monde, mais pour nous c’est surtout parce qu’on témoigne le bout du monde tel qu’on l’a connu, et on va vers quelque chose de différent. C’est un hommage à l’adaptation radicale. C’est aussi un clin d’oeil à la notion de ‘edge’ ou ’bout’ qui est un lieu très prisé dans les écosystèmes, notamment l’écotone qui est l’entre-deux-écosystèmes qui comporte une diversité d’espèces assez étonnante.