Josh and Lizzie – Interns at the farm from University of Bristol

Lizzie and Josh stayed with us for 3 months from February to April, and were amazing learners and a great help to prepare this year’s garden season! Here’s a contribution from them… written in March sometime.

Today on the farm we woke up to about 12 cm of snow set on the ground. The farm was beautifully covered in a white blanket. We have been living on the farm for 6 weeks now with another 5 to go. We have had a great experience learning how a growing self-sufficient permaculture is run and have helped with a variety of tasks. Since being here, we have been preparing for the arrival of chickens and goats who should be arriving in the coming months! The process of building and painting their structures, as well as creating a fenced area for them to live has been extremely rewarding. It has also been interesting to learn how to manage the early start of an orchard as well as other general farm maintenance. Even during the winter months there has been lots to do and learn about within permaculture. For the next 5 weeks we are looking forward to planting more seeds as Spring begins and the warm weather comes. We think this is a great opportunity for volunteers looking to develop their skills in farming, permaculture and construction.

We have also enjoyed the communal living aspect of La Ferme du Bout du Monde as the family and full-time resident here are friendly and welcoming with a collection of lots of knowledge and experiences. The community is actively social, having a communal dinner each night with all residents including the kids. Everyone takes turns in cooking the meal (apart from the kids) so it has been fun each night trying something different from everyone’s different cooking style. 

Résident.e à la Ferme du bout du monde?

[FR] COLOCATION A LA FERME DU BOUT DU MONDE

Vous voulez rejoindre un projet et une communauté centré sur la résilience, la régénération du sol, la gouvernance partagée et la polyculture ? 

La ferme du bout du monde d’Arlon a quelques chambres disponibles pour des personnes souhaitant rejoindre notre aventure humaine et écologique. La ferme du bout du monde peut vous offrir plusieurs configurations en termes de logement selon que vous soyez une personne seule, un couple ou une famille. Nous proposons un duplex avec entrée séparée, un duo de chambres attenantes, ou des chambres seules. Ce dont vous aurez l’usufruit quelle que soit la configuration : une cuisine aménagée, une salle de bain avec douche et baignoire, deux salles multi-activités, une véranda, une terrasse, un atelier, une place de parking, un potager (700m2). Vous pouvez éventuellement développer votre activité sur le lieu si cela est compatible avec la vie de la communauté et le projet qu’on développe. Les prix varient entre 300 et 850 euros (charges non incluses) selon la configuration. Le processus pour postuler passe par le formulaire ci-dessous, et une visite avec un entretien approfondi. 

Merci de prendre connaissance du site web et du projet en détail avant de postuler: www.fermeduboutdumonde.org

Plus de photos disponibles sur notre site FB : https://www.facebook.com/boutdumondepermaculture

Formulaire: https://forms.gle/TFJzuVrVvGioZZSNA

[EN] OPPORTUNITY FOR CO-LIVING IN ECO-FARM IN ARLON

Do you want to join a project and a community focused on resilience, soil regeneration, shared governance and polyculture? 

The ferme du bout du monde in Arlon has a few rooms available for people who want to join our human and ecological adventure. La ferme du bout du monde can offer you several configurations in terms of accommodation depending on whether you are a single person, a couple or a family. We offer a duplex with separate entrance, a duo of adjoining rooms, or single rooms. What you will have the use of whatever the configuration: a fitted kitchen, a bathroom with shower and bath, two multi-activity rooms, a veranda, a terrace, a carpentry workshop, a parking space, a vegetable garden (700m2). You may be able to develop your livelihood on the premises if it is compatible with the life of the community and the project we are developing. Prices vary between 300 and 850 euros (excluding charges) depending on the configuration. The process to apply is through the form below, and a visit with an in-depth interview. 

Please read the website and the project in detail before applying: www.fermeduboutdumonde.org

More photos available on our FB site: https://www.facebook.com/boutdumondepermaculture 

Application form: https://forms.gle/TFJzuVrVvGioZZSNA 

[DE] ÖKO-HOF WOHNGEMEINSCHAFT SUCHT MITBEWOHNER

Möchtest du dich einem Projekt und einer Gemeinschaft anschließen, die sich auf Resilienz, Bodenregeneration, gemeinsame Governance und Polykultur konzentriert? 

Der Bauernhof Ferme du bout du monde in Arlon hat einige Zimmer für Menschen frei, die sich unserem menschlichen und ökologischen Abenteuer anschließen möchten. Das Projekt Ferme du bout du monde kann Ihnen verschiedene Konfigurationen in Bezug auf die Unterbringung anbieten, je nachdem, ob Sie eine Einzelperson, ein Paar oder eine Familie sind. Wir bieten ein Duplex mit separatem Eingang, ein Duo mit nebeneinander liegenden Zimmern oder einzelne Zimmer an. Was Sie unabhängig von der Konfiguration nutzen können: eine Küche, ein Badezimmer mit Dusche und Badewanne, zwei Multiaktivitätsräume, eine Veranda, eine Terrasse, ein Atelier, ein Parkplatz, ein Gemüsegarten (700m2). Sie können eventuell Ihre Aktivität an diesem Ort entwickeln, wenn es mit dem Leben in der Gemeinschaft und dem Projekt, das wir entwickeln, vereinbar ist. Die Preise variieren je nach Konfiguration zwischen 300 und 850 Euro (Nebenkosten nicht inbegriffen). Der Bewerbungsprozess läuft über das untenstehende Formular und einen Besuch mit einem ausführlichen Gespräch. 
N.B. Hauptsprache unserer Gemeinschaft ist Französisch. 

Bitte lesen Sie sich die Website und das Projekt im Detail durch, bevor Sie sich bewerben: www.fermeduboutdumonde.org

Weitere Fotos finden Sie auf unserer FB-Seite: https://www.facebook.com/boutdumondepermaculture 

Formular: https://forms.gle/TFJzuVrVvGioZZSNA 

Effondrement et parentalité: L’amer à boire?

par Tarik Bouriachi

Les parents qui comme moi sont nés dans les années 80/90, ont vécu la montée en puissance des connaissances mais surtout de la diffusion de nouvelles toujours plus catastrophistes à propos des conséquences néfastes de nos modes de vie sur notre environnement. Nous qui avions comme contexte le triomphe de l’utopie techno-libérale que certains ont appelé la fin de l’histoire, avons été les témoins plus ou moins complices d’une fuite en avant mortifère et de ses conséquences collatérales sur l’environnement, la biodiversité, ou l’accentuation des inégalités sociales.

De fait, il n’est pas surprenant du constater que 78% des parents pensent que leurs enfants vivront moins bien qu’eux du fait des conséquences du dérèglement climatique. Cette écoanxiété a des conséquences directes et concrètes sur nos enfants, dont 83% pensent que nous avons échoué à prendre soin de la planète. C’est un peu comme s’il y avait une forme de transmission de la peur qui devient une inquiétude anticipatoire[1] ou dit autrement un stress pré-traumatique. Quand 75% des jeunes interrogés anticipent un avenir effrayant[2] on peut parler de deuil écologique[3].

Face à cette nouvelle forme de détresse psychique deux attitudes antagoniste émergent : l’attitude collaspsosophe – qui renvoie à une vision consistant à assumer l’effondrement et vivre avec- et l’attitude collapsophobe, qui cultive le déni et la passivité. Ainsi, pour ces jeunes, sévères avec leurs gouvernements dont ils considèrent l’inaction comme une trahison, répondent parfois par un fatalisme dépressif qui s’illustre en partie dans l’abstention de 75% des 18-24 ans lors de la dernière élection législative en France[4] ; mais aussi par l’expression d’un besoin irrépressible de se battre pour faire entendre leur voix, notamment par le recours aux tribunaux et à la désobéissance civile et ce que cela entraine de répression et parfois de morts[5].

Ces attitudes sont aussi la manifestation d’un rapport différencié à l’utopie. En effet, une enquête[6] réalisée sur le rapport des Français aux utopies, montre que l’utopie écologique est largement plébiscitée par 51% des sondés (contre39% pour l’utopie identitaire-sécuritaire, et 10% pour l’utopie techno-libérale). Cette étude montre aussi une surreprésentation des jeunes (61% contre 51%) dans ceux qui se déclare adhérer à l’utopie écologique.

En tant que parents, nous avons la responsabilité d’accompagner nos enfants vers un optimisme constructif qui met en avant les aspects avantageux d’une situation sans s’appesantir sur les désagréments et de se focaliser sur les opportunités individuelles et collectives plutôt que sur les obstacles. Un des outils pour le faire est la pédagogie qui par essence se réfère « implicitement ou explicitement, à une société idéale que l’éducation aurait précisément pour mission de faire advenir »[7] mais aussi car elle donne un sens et une orientation aux tentatives de transformation du monde réel.

Cette approche à la pédagogie peut avoir des manifestations très concrètes telles que les balades dans la nature, la cuisine de produits de saison, le jardinage ou encore la valorisation du bricolage et de la réparation. Il s’agit aussi de mettre en perspective les informations parfois techniques et parcellaires qui proviennent d’internet, ou de créer des espaces de discussions et de collaboration entre pairs où l’interpersonnalité positive est associée à une plus grande attention aux autres et renforce les liens.

[1] Eco-anxiété : analyse d’une angoisse contemporaine, Eddy Fougier, Fondation Jean Jaurès, 2021 [2] Etude parue dans le journal scientifique The Lancet Planetory Health s’appuyant sur un sondage réalisé auprès de 10000 jeunes, âgés de 16 à 25 ans issus de 10 pays ( Australie, Brésil, France, Finlande, Inde, Nigéria, Philippines, Portugal, Royaume-Uni, Etats-Unis) [3] Ashlee Cunsolo et Neville Ellis, « Ecological grief as a mental health response to climate change-related loss », Nat. Clim. Change, vol. 8, 2018 [4] https://www.la-croix.com/France/Legislatives-2022-linquietant-decrochage-jeunes-2022-06-18-1201220683 [5] En 2018, au moins 164 défenseurs de l’environnement sont morts en se battant contre des projets miniers, forestiers ou agro-industriels, selon le bilan annuel de l’ONG Global Witness. [6] L’observatoire société et consommation (Obsoco) a interrogé 2000 français de 18 à 70 ans sur leur rapport aux utopies en fonction de plusieurs scénarios. [7] La pédagogie comme fondement d’une utopie éthique – François Galichet 2016 https://www.cairn.info/revue-imaginaire-et-inconscient-2006-1-page-101.htm

Interview avec Sophie du kot Oasis 

par Magalie

Comme vous le savez sûrement, la ferme accueille des woofers pour aider aux projets. Une woofeuse de passage, Sophie, nous parle de son kot à projet : l’Oasis. 

Q : Tout d’abord, qu’est-ce qu’un kot à projet (ou Kap) ?

R : Un Kap est un groupe d’étudiants qui sont réunis par un intérêt commun. On y retrouve les « internes » qui viennent ensemble, ils partagent le même kot (ou apparemment). Il y a également les « externes » qui participe au projet bien que ne vivant pas au kot.

Les Kaps sont financés par l’Université, et gérés par l’Organe (ASBL). Il y en a 79 en tout. Les kaps sont comme des petites ASBL, ils s’organisent avec un président, un trésorier, un secrétaire, des réunions, des événements… 

On peut trouver des Kaps sur la musique, la photographie, les maths, la fermentation, le sport…

Q : Qu’est-ce que (le kap) l’Oasis ?

R : C’est un kap de simplicité volontaire. La simplicité volontaire tourne autour de 3 axes : ralentir, désencombrer et tisser des liens. C’est un mode de vie que nous essayons d’atteindre et d’apprendre aux autres à travers différentes activités.

À l’Oasis nous sommes 8 internes et 3 à 5 externes.

Pour en savoir plus sur l’Oasis :

https://www.facebook.com/oasislekot/

Q : Quelles sont les activités proposées ?

R : D’abord, il faut savoir que tout le monde, étudiant ou non, peut participer aux activités proposées par les Kap. 

Nous organisons des formations à la méditation. Nous travaillons avec le centre Reliance, nous faisons le lien entre les formateurs et les participants afin de proposer à prix réduit une formation de 8 semaines (2h/séance).

Le festival « Il en faut peu » est une foire où 9 participants sont invités pour partager sur divers sujets : vivre en tiny house, les lombricomposteurs, produire soi-même toute sa nourriture… Chaque témoin a son stand où l’on peut aller poser des questions et écouter leurs témoignages.

Le banquet illégal consiste à un grand repas dont les plats sont préparés à partir des invendus des magasins destinés à la poubelle. Nous allons chercher toutes les vivres et préparons de bons plats avec. Cela permet de sensibiliser au gaspillage alimentaire et montrer aux gens que l’on peut en faire de bonnes choses à manger.

L’activité « discu-thé » est une table d’échange. Le sujet est donné en avance, ceux qui veulent peuvent venir. Autour de table avec différents sous-sujets, les gens échangent et débattent autour d’un thé.

Nous publions également un journal de bonnes nouvelles. Dedans nous communiquons avec les étudiants sur notre projet, nous présentons des initiatives ou projets différents, nous partageons des recommandations culturelles (tout type de médias) et des interviews comme celles d’une bibliothérapeute ou d’une boulangère/brasseuse zéro déchet.

Notre dernière activité est le « troc de kot », une grande donnerie étudiante.

Q : Avez-vous des projets communs avec d’autres Kap ?

R : En effet, d’autres Kap sont orientés également écologie/style de vie alternative. Avec 11 autres kots à projets comme : le Kap sûr l’avenir, le Kout’pouce, le Develop’kot, le Kap Vert, le Kot Planète Terre… nous organisons le festival « Cap transition » une fois par an. Durant 3 jours, nous proposons différentes activités pour un mode de vie plus durable et respectueux de l’environnement. 

Pour en savoir plus sur le Cap transition : https://www.captransition.be/

Q : Est-ce que la vie en Kap t’a changée ?

R : Évidemment, déjà il y a la joie d’être kapiste et la vie en communauté avec de belles personnes. C’est une expérience qui change les gens. Tu peux développer de nouvelles compétences en gestion, ta créativité, etc. Ça augmente aussi la confiance en soi. On apprend également énormément de choses, à travers nos activités et nos rencontres. La vie de kapiste n’est pas assez connue, mais vaut vraiment la peine qu’on s’y intéresse, il y en a pour tous les goûts.

Q : Tu es ici en woofing, est-ce en lien avec ton projet ? 

R : Oui, c’est une expérience de simplicité volontaire. Vivre ici deux semaines me permet de tisser des liens avec les membres de la ferme que je ne connaissais pas. Des vacances comme ça permettent de ralentir, d’être concentré sur les actions faites la journée. On participe à un projet en n’étant qu’une pierre à l’édifice. Je participe au développement de la ferme en sachant que le résultat de mon travail ne sera visible que dans quelques mois quand les plantes auront poussé. Et le désencombrement se fait par un retour à la nature et à ce qui est essentiel. La terre nourricière, je peux directement me rendre compte de ce que nous mangeons, d’où cela provient.

J’avais déjà vécu d’autres expériences dans le passé comme en participant à un projet de protection des tortues au Costa Rica. Et dans une autre ferme qui pratiquait la permaculture.

Ici, à la ferme du bout du monde, je retrouve la face « tisser les liens » de la simplicité volontaire. C’est un lieu qui porte plein de beaux projets qui m’intéressent, comme le projet d’école sociocratique. 

Q : Quels sont tes projets pour l’avenir ?

R : Mon rêve serait de vivre en écolieu, voire d’en créer un. C’est sur le long terme donc d’ici là je prends toutes les expériences possibles (formation en permaculture, en sociocratie…). 

Merci beaucoup à Sophie pour ton temps et ton esprit positif et joyeux qui ont beaucoup enrichi la Ferme du Bout du Monde. <3